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Titre : | L'adieu aux armes |
Auteurs : | Ernest Hemingway |
Type de document : | document électronique |
Editeur : | [S.l.] : Lotus16, 2011 |
Index. décimale : | 843 (Fiction) |
Résumé : |
Silence ! Ce livre est un chef d'┼ôuvre ! Que les amateurs d'orf├¿vrerie litt├®raire s'approchent pour admirer ce joyau ! Pas de mots pr├®cieux ├®tincelants, pas de phrases alambiqu├®es enivrantes : la simplicit├® de l'├®pure artistique. Car Hemingway r├®v├¿le son talent d'artiste, d'artisan des mots : la ma├«trise de la narration donne toute sa force ├á l'┼ôuvre. On ne voit d'abord qu'un homme plong├® dans la Premi├¿re Guerre mondiale. Il s'est engag├® avec l├®g├¿ret├® dans le corps des ambulanciers sur le front italien. Sa vie est lisse, le temps n'a pas de prise sur lui. Il aime plaisanter avec ses amis ambulanciers et chirurgiens, voyager ├á travers l'Italie pendant ses permissions, fr├®quenter les bordels... Il ne se pose pas de questions. Le d├®but du roman est donc une suite de dialogues tr├¿s vifs, le rythme est rapide, tout n'est que l├®g├¿ret├®. Puis notre Teniente Fr├®d├®ric Henry prend conscience de la r├®alit├® de la guerre, cette boucherie h├®ro├»que qui d├®chiqu├¿te votre ami occup├® ├á plaisanter avec vous, qui vous octroie une m├®daille d'argent ou vous fait fusiller pour des broutilles. Cependant quand on vit au jour le jour, les drames les plus affreux ne sont que des impond├®rables qu'il faut apprendre ├á oublier. Puis l'amour s'annonce, de fa├ºon anodine. Une de ces rencontres que l'on aimerait voir finir en gesticulations nocturnes sans cons├®quences, sans lendemain. Mais l'amour est un sortil├¿ge bien myst├®rieux. La relation ├á l'autre d├®ploie ses racines jusqu'au c┼ôur : sympathie, attachement, amour passionn├®... Quand notre ├¬tre s'├®largit ├á l'autre, quand notre vie ne concerne plus seulement notre ├®go├»ste petite personne, on ne peut plus faire abstraction du temps, du monde ext├®rieur. La guerre appara├«t pour ce qu'elle est : une absurde barbarie qui nous ├®loigne de notre fianc├®e. Que l'├¬tre aim├® soit menac├® et nous voici tomb├®s dans les affres de la torture psychologique, des monologues int├®rieurs sans fin ; on est pr├¬t ├á tout, m├¬me implorer un Dieu auquel on ne croit pas pour sauver la personne que l'on aime, cette moiti├® de soi qui souffre. L'adieu aux armes est un roman marquant, certaines sc├¿nes accompagnent durablement le lecteur qui n'a de cesse de se replonger avec d├®lectation dans la f├®erie des mots assembl├®s par le ma├«tre Hemingway. Un roman ├á lire et relire donc. |