Bienvenue à la Bibliothèque Alo de l'Université Shalom de Bunia
A partir de cette page vous pouvez :
Retourner au premier écran avec les dernières notices... | Votre compte |
Titre : | À SEC! (Spinoza encule Hegel, le retour) |
Auteurs : | Jean-Bernard Pouy |
Type de document : | document électronique |
Editeur : | [S.l.] : folio policier, 2011 |
Index. décimale : | 843 (Fiction) |
Résumé : |
On se souvient avoir laisser ├á la fin du premier volume Julius Puech, alias Spinoza, et sa Fraction Arm├®e Spinoziste (FAS) [[1](http://www.larevolutionencharentaises.com/spip.php?article11#nb1 "[1] L'auteur nous donnait dans la pr├®face de Spinoza encule Hegel (...)")] LÔÇÖaffaire semblait avoir ├®t├® r├®gl├®e d├®finitivement et virilement ├á la fin du livre. Et pourtant, *theyÔÇÖre back*...Il est vrai que ┬½ Spinoza encule Hegel ┬╗ sonnait trop comme un slogan entendu dans tous les ┬½ virages ┬╗ de France pour que lÔÇÖauteur ne trouve dans le monde du football un terrain propice ├á une nouvelle farce grand-guignolesque. Quand la vie sociale se r├®sume ├á la litanie ininterrompue de matchs rythmant des semaines vides, cÔÇÖest la l├®thargie collective la plus compl├¿te ! Comme un bateau finit par pourrir ├á force de rester au sec sur un quai, lÔÇÖexistence ne saurait sÔÇÖ├®panouir dans un lieu clos, unidimensionnel et brutal : le stade. La solution qui sÔÇÖimpose dÔÇÖelle-m├¬me pour retrouver un sens quelconque ├á la vie, cÔÇÖest dÔÇÖabord de boire de lÔÇÖalcool (De lÔÇÖalcool si possible fort et propice ├á la divagation po├®tique) ! Ensuite, cÔÇÖest de foncer dans le tas ! Et alors, vingt ans apr├¿s, lÔÇÖEthique est de retour pour bousculer tout ├ºa ! Comme le premier volume, ce court roman (121 pages) est farci dÔÇÖ├®pisodes parodiques. Pouy aime ├ºa : il lÔÇÖavait par exemple prouv├® avec *Suzanne et les ringards*. Dans *A sec !*, tout y passe : la philo naturellement. Avec lÔÇÖair de ne pas y toucher, lÔÇÖauteur sÔÇÖav├¿re ├¬tre un amateur tr├¿s averti. Le livre est dÔÇÖailleurs mine de rien un roman ┬½ intello ┬╗ ; Pouy reste en cela fid├¿le ├á sa d├®marche, refusant dÔÇÖopposer litt├®rature populaire et culture ┬½ avec un grand C ┬╗. Mais lÔÇÖouvrage ne se r├®sume pas ├á cette dimension philosophique. Car lÔÇÖinfluence majeure sÔÇÖest bien plut├┤t le cin├®ma. Le d├®but singe ce clich├® du film dÔÇÖaction o├╣ des ┬½ professionnels ┬╗ viennent chercher le ┬½ meilleur des meilleurs ┬╗ r├®fugi├® en Inde dans la m├®ditation transcendantale ! A la fin du roman, la FAS rejoue lÔÇÖattaque des h├®licopt├¿res dÔÇÖ*Apocalypse now* en rempla├ºant ┬½ la chevauch├®e des Walkyries ┬╗ par *Sympathy for the devil* des Rolling Stones. Parodie de la litt├®rature aussi, avec notamment une apparition incongrue de Gabriel Lecouvreur alias *le Poulpe* (p.120). Au final, lÔÇÖintrigue tient en deux lignes. Mais le lecteur est promen├® de galipettes en galipettes dans un *road-movie *fantastique, dramatique et souvent hilarant. N├®anmoins, nÔÇÖallez pas croire que Jean-Bernard Pouy appr├®cie de regarder 22 zigs jouant ├á la baballe pendant une heure et demi (┬½ La b├¬tise ├á lÔÇÖ├®tat de puret├® du diamant ┬╗ (p.102)). Lui, ce quÔÇÖil aime, cÔÇÖest le v├®lo. DÔÇÖabord et avant tout parce que la bicyclette est synonyme de grand air et de grands espaces, de d├®couverte et dÔÇÖaventure. Et puis les stades se sont si docilement transform├®s en prison g├®ante quand des pouvoirs criminels lÔÇÖont d├®sir├®e, quÔÇÖon ne peut beaucoup leur faire confiance ! |