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Titre : | D'Un Château L'Autre |
Auteurs : | Louis-Ferdinand Céline |
Type de document : | document électronique |
Editeur : | [S.l.] : Gallimard, 2011 |
Index. décimale : | 843 (Fiction) |
Résumé : |
**4├êME DE COUVERTURE** **** **** *┬½ En 1932, avec le Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand C├®line s'imposait d'embl├®e comme un des grands novateurs de notre temps. Le Voyage ├®tait traduit dans le monde entier et de nombreux ├®crivains ont reconnu ce qu'ils devaient ├á C├®line, de Henry Miller ├á Marcel Aym├®, de Sartre ├á Jacques Perret, de Simenon ├á F├®licien Marceau. * ** *D'un ch├óteau l'autre** pourrait s'intituler ┬½le bout de la nuit┬╗. Les ch├óteaux dont parle C├®line sont en effet douloureux, agit├®s de spectres qui se nomment la Guerre, la Haine, la Mis├¿re. C├®line s'y montre trois fois ch├ótelain : ├á Sigmaringen en compagnie du mar├®chal P├®tain et de ses ministres ; au Danemark o├╣ il demeure dix-huit mois dans un cachot, puis quelques ann├®es dans une ferme d├®labr├®e ; enfin ├á Meudon o├╣ sa client├¿le de m├®decin se r├®duit ├á quelques pauvres, aussi mis├®reux que lui. * ** *Il s'agit pourtant d'un roman autant que d'une confession, car C├®line n'est pas fait pour l'objectivit├®. * ** *Avec un comique somptueux, il d├®crit les Allemands affol├®s, l'Europe enti├¿re leur retombant sur la t├¬te, les ministres de Vichy sans minist├¿re, et le Mar├®chal ├á la veille de la Haute Cour. * ** *D'un ch├óteau l'autre** doit ├¬tre consid├®r├® au m├¬me titre que le Voyage au bout de la nuit et Mort ├á cr├®dit comme un des grands livres de C├®line auqel il donna du reste une suite avec Nord (1960) et Rigodon (1969). ┬╗***** **** ** CRITIQUE ├Ç LA MANI├êRE DÔÇÖEUX** **** ├ça quÔÇÖil raconte, le Ferdinand, dans son roman ! ├ça ! Son s├®jour ├á Sigmaringen avec toute sa clique de capitulards ! Ah, sacr├® spectacle !... Imaginez un peu : onze cents r├®fugi├®s, condamn├®s ├á mort par contumace, qui se rongent les sangs dans un patelin perdu du Saint-Empire !... Et le C├®line aux premi├¿res loges !... Avec la palette et le pinceau !... Un peu quÔÇÖy a mati├¿re ├á roman !... Ah, la belle bande de troufions ! Faut voir ├ºa, comment quÔÇÖil les d├®zingue, notre plumitif en chef !... hop !... tous ├á la casserole ! Et le P├®tain ! Et le Bichelonne ! Et le Laval ! Tous !... Raill├®s !... Charri├®s !...Tra├«n├®s sur la claie !... Flagell├®s au knout !... Ensevelis vifs sous tombereaux dÔÇÖordures ! ...Tous !... QuÔÇÖelle lui serve enfin ├á quelque chose, sa verve de pamphl├®taire, au P├¿re Destouches !... Au vitriol, le portrait de famille ! L├á ! bien noirci le daguerr├®otype !... Photo souvenir : C├®line derri├¿re lÔÇÖobjectif...attention, le pÔÇÖtit oiseau.... et vlan, vÔÇÖl├á pour ta poire !...Vrai ! toute une tap├®e de peigne-culs saisie sur le vif ! DÔÇÖun Otto Abetz (ancien ambassadeur dÔÇÖAllemagne ├á Paris) compl├¿tement hyst├®rique ├á un DeBrinon (secr├®taire dÔÇÖEtat du gouvernement Laval) raide d├®pressif en passant par un P├®tain g├óteux et ramollo... ├ºa envoie sec ! ... caricature ├á pleins tubes ! ... Louis-Ferdinand C├®line : Honor├® Daumier des Lettres ! Vous salivez ?... Minute ! ...Y a mieux ! Car plus encore que le mordant des portraits, que le piquant de la caricature, ce qui esbroufe, ce qui bluffe, ce qui coupe le sifflard, cÔÇÖest le grotesque de la situation !...Saint-Elme ! Allez pas croire une seule seconde que tous ces prestigieux pensionnaires, exil├®s volontaires, glorieux expatri├®s, se fassent le moindre souci pour leur sort !... Que non, mÔÇÖsieur ! M├¬me vaincus, archivaincus, encercl├®s de toutes parts et dos au mur, ils continuent de batifoler et sÔÇÖent├¬tent ├á croire en une hypoth├®tique victoire de lÔÇÖAllemagne ! Les zigs mettent un point dÔÇÖhonneur ├á jouer la farce jusquÔÇÖau bout : au bord du pr├®cipice, ils poussent encore la chansonnette !... Mar├®chal, nous voil├á !... Pas banal !... Et ├ºa chante, et ├ºa danse, et ├ºa fol├ótre, et ├ºa fait bamboche, et ├ºa soupe tous les soirs dans de lÔÇÖargenterie de Saxe (m├¬me si, rationnement oblige, ├ºa b├ófre du rutabaga six jours sur sept !)... pendant que les bombes de la R.A.F pleuvent dans le jardin du ch├óteau de Sigmaringen et que lÔÇÖarm├®e du G├®n├®ral Leclerc sÔÇÖapproche ├á toute biture ! sur [http://littexpress.over-blog.net/article-25787961.html](http://littexpress.over-blog.net/article-25787961.html) |