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| Titre : | Belle Du Seigneur |
| Auteurs : | Albert Cohen |
| Type de document : | document électronique |
| Editeur : | [S.l.] : Gallimard, 2011 |
| Index. décimale : | 843 (Fiction) |
| Résumé : |
"Du joli, la passion dite amour. Si pas de jalousie, ennui. Si jalousie, enfer bestial. Elle une esclave et lui une brute. Ignobles romanciers, bande de menteurs qui embellissaient la passion, en donnant l'envie aux idiotes et aux idiots." Albert Cohen n'embellit pas la passion mais l'analyse avec une lucidit├® sans pareille. Des amours entre Ariane et Solal dans la Gen├¿ve du d├®but du si├¿cle, il n'├®lude aucun aspect, ni la marche triomphale de la passion, ni les affres de la jalousie, ni la brutalit├® d'une relation plut├┤t sadique mais son roman demeure une des histoires d'amour mythiques de la litt├®rature. Brossant au passage un tableau f├®roce du milieu des fonctionnaires internationaux o├╣ il a lui-m├¬me fait toute sa carri├¿re, m├¬lant un foisonnement de r├®cits secondaires ├á l'intrigue principale et passant avec une ma├«trise consomm├®e du lyrisme le plus ├®chevel├® au constat le plus froid, Albert Cohen donne avec *Belle du Seigneur* non seulement son oeuvre ma├«tresse mais un des plus beaux romans du XXe si├¿cle. *--G├®rard Meudal* ### Description " Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d'eux seuls pr├®occup├®s, go├╗taient l'un ├á l'autre, soigneux, profonds, perdus. B├®ate d'├¬tre tenue et guid├®e, elle ignorait le monde, ├®coutait le bonheur dans ses veines, parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, ├®l├®gante, ├®mouvante, exceptionnelle, femme aim├®e, parfois reculant la t├¬te pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son ├óme approuv├®es, qui lui murmurait qu'ils ├®taient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire trembl├®, voil├á, oui, c'├®tait cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et b├®nir les longs cils recourb├®s, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et soudain elle avait peur de lui avoir d├®plu, trop s├╗re d'elle, mais non, ├┤ bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les soirs, oui, tous les soirs ils se verraient. " Ariane devant son seigneur, son ma├«tre, son aim├® Solal, tous deux entour├®s d'une foule de comparses : ce roman n'est rien de moins que le chef-d'oeuvre de la litt├®rature amoureuse de notre ├®poque. * * |
